L’émergence de l’intelligence artificielle générative dans les moteurs de recherche a profondément modifié la manière dont les contenus sont consultés, mais pas la manière dont ils sont classés. Prenons l’exemple de Google et de son IA Gemini. Contrairement à une idée répandue, Gemini ne fonctionne pas comme un moteur indépendant. Il s’appuie sur l’infrastructure historique de Google notamment son indexe de résultats et son PageRank et sur les signaux accumulés par ses différents produits. Comprendre cette mécanique est aujourd’hui indispensable pour toute entreprise qui souhaite apparaître dans les réponses générées par l’IA.

référencement multimédia

Comprendre la logique du référencement multimédia

Google ne se limite pas à un moteur de recherche classique. Il s’agit d’un ensemble de moteurs spécialisés qui indexent et classent des contenus selon leur format, leur usage et leur contexte. Pages web, images, vidéos, actualités, fiches établissements, livres ou données financières constituent autant de points d’entrée distincts vers une même entité. Chaque produit possède ses propres règles de classement, mais tous alimentent un socle commun de compréhension et d’évaluation. 

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Lorsqu’une entreprise parvient à se positionner durablement sur plusieurs de ces produits et donc sur chaque onglet du menu  du moteur de recherche Google, Google accumule des signaux convergents. La marque devient identifiable, documentée et contextualisée. Cette multiplicité de points de contact renforce la crédibilité algorithmique de l’entité, ce qui se traduit progressivement par une meilleure visibilité sur la SERP principale et donc renforce le potentiel de mention via l’IA générative Gemini. Le classement d’une page et la mention d’une entité ne repose alors plus uniquement sur son optimisation intrinsèque, mais sur l’ensemble de l’écosystème de contenus qui la soutient.

Du Pagerank à la notoriété des contenus sources

Cette logique s’inscrit directement dans l’héritage du PageRank. À l’origine fondé sur les liens entre pages, le PageRank s’est transformé pour intégrer des notions de notoriété, de récurrence et de cohérence. Aujourd’hui, les liens ne sont plus seulement hypertextuels. Ils sont aussi sémantiques, éditoriaux et contextuels. Une vidéo YouTube bien positionnée, une fiche Google Business Profile active ou une présence régulière sur Google Actualités participent à la redistribution de cette autorité globale. Cette logique nécessite d’éditer toujours plus de contenus éditoriaux sources.

Gemini exploite précisément cette structure. Pour produire une réponse, l’IA privilégie des sources déjà validées par Google. Elle s’appuie sur des contenus qui ressortent de manière stable, sur des entités clairement identifiées comme éditeur fiable et sur des informations crédibles déjà hiérarchisées par les algorithmes de recherche. Gemini n’invente pas un classement, elle en hérite. Elle synthétise ce que Google considère déjà comme pertinent, fiable et représentatif.

C’est pour cette raison que le référencement sur l’IA ne peut pas être dissocié du SEO comme on le connaît. Les tentatives de création d’une discipline nommée GEO ou IAO à part relèvent davantage d’un discours marketing que d’une réalité technique. Les IA génératives consomment les mêmes signaux que les moteurs de recherche, avec une capacité accrue de reformulation et de contextualisation. Optimiser sa visibilité sur l’IA consiste donc à renforcer sa visibilité sur l’ensemble des surfaces Google mais et par conséquent des sources qui y sont référencées.

La notion de communication multimédia prend ici tout son sens. Texte, image, photo, vidéo, données locales et contenus d’actualité ne sont pas des silos indépendants. Ils forment un ensemble cohérent qui permet à Google de comprendre qui vous êtes, ce que vous faites et sur quels sujets vous êtes légitime. Plus cette compréhension est fine, plus les réponses générées par l’IA seront favorables, précises et fréquentes donc votre référencement meilleur.

Diversification des formats et authenticité éditoriale pour se référencer

Cette approche présente également un avantage stratégique. En multipliant les formats et les points de présence, une entreprise réduit sa dépendance à un seul canal et sécurise sa visibilité face aux évolutions algorithmiques. Elle ne cherche plus à se positionner sur une page, mais à exister durablement dans l’écosystème informationnel de Google.

Optimiser son référencement pour Gemini revient donc à travailler sur la structure, la cohérence et la continuité de ses contenus avec pour point d’orgue l’innovation éditoriale. Il ne s’agit pas de produire plus, mais de produire mieux, en s’assurant que chaque format renforce les autres tout en apportant des informations nouvelles qui nourrices et contribuent à l’entraînement des modèles IA. C’est cette logique globale qui permet à une entité d’émerger naturellement dans la SERP principale en tant que source référente et dans les réponses générées par l’intelligence artificielle.

En définitive, le référencement sur l’IA n’est pas une rupture, mais une évolution logique du référencement naturel. Les entreprises qui dominent aujourd’hui les résultats, qu’ils soient affichés ou générés, sont celles qui ont compris que Google est un écosystème de visibilité et que le PageRank, sous des formes modernisées, en reste le socle tout comme l’indexation des sources par les robots et l’interprétation des contenus éditoriaux. C’est à ce niveau que le SEO et l’intelligence artificielle se rejoignent réellement.