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Agoravox, la média citoyen
Agoravox a été créé par Carlo Revelli avec le soutien de Joël de Rosnay en mars 2005. AgoraVox est un site web de journalisme citoyen qui bénéficie de la contribution de rédacteurs volontaires et non professionnels. Le site Agoravox a ensuite évolué en Fondation AgoraVox avec l’objectif affiché de « préserver son indépendance éditoriale ». Cette Fondation, dont le siège se situe en Belgique, a été créée le 18 juin 2008. La Fondation Agoravox est reconnue d’utilité publique par le Ministre de la Justice belge et est devenu ainsi le premier média à obtenir cette reconnaissance.
En octobre 2017, près de 90 000 rédacteurs volontaires et plus de plus de 3 200 modérateurs volontaires étaient inscrits sur la version francophone. Selon les statistiques de Google Analytics publiées sur le site Agoravox, la version francophone fédère environ 1,2 million de visiteurs par mois en moyenne en 2017. Selon la plate-forme américaine Similarweb, AgoraVox reçoit 2,3 millions de visites par mois en 2017.
Des publi-rédactionnels au contenu sensible
Derrière les nombreuses contributions de citoyens engagés qui permettent au site de gagner en visibilité se cachent des communiqués promotionnels qui contrastent avec les engagement du média citoyen. Vous pouvez les consulter sur le page https://www.agoravox.fr/communiques. Une page qui n’est pas accessible via le menu du site référence une multitude d’articles promotionnels pour des marques, des produits et des sites internet. Cette page comporte des articles qui valorisent des sujets sensibles comme le trading, les implants capillaires ou les paris sportifs en ligne.
Exemples :
Un média doit monétiser son site internet afin de se pérenniser. Dans le cas du site Agoravox, les encarts publicitaires et une page d’appel aux dons permettent au site Agoravox de se rémunérer. Les communiqués de presse permettent également à Agoravox de gagner de l’argent. Nous avons contacter le média pour se renseigner sur le prix de ces communiqués promotionnels et nous avons obtenu une réponse.
“Bonjour,
Voici toutes les infos pour publier un article publiredactionel sur Agoravox.
– 380 euro si vous allez nous fournir le texte
– 450 euro si on doit écrire le texte nous même.
l’article reste en ligne pour toujours et il est publié dans cette rubrique spécialement dédiée: http://www.agoravox.fr/communiques où vous pourriez également voir des exemples d’articles.
les articles de cette section ne passent pas sur la home page du site, ni sur Facebook.
On demande le paiement via Paypal AVANT la publication. Si vous voulez acheter un paquet des plusieurs articles on peut trouver un accord différent.
merci,”
On peut légitimement considérer que le site Agoravox est peu regardant sur les annonceurs qui publient des rédactionnels sur son site internet. En termes d’éthique, la fondation Agoravox valorise des entités dont les messages contrastent avec les valeurs qu’elle véhiculent et surtout l’engagement de leurs contributeurs.
La démarche des annonceurs qui achètent ces publi-rédactionnels a un double objectif. Obtenir un article dont la source est Agoravox pour se légitimer sur leur marché et auprès de leur audience cible. Surtout, pour les annonceurs ces articles ont pour objectif d’améliorer artificiellement le PageRank de leur site internet. Cela en obtenant un lien hypertexte du site Agoravox qui pointent vers leur site internet.
Exemple :
L’objectif de l’annonceur est de bénéficier d’un lien hypertexte pour mieux se positionner dans les moteurs de recherche sur le mot clé “comparatif matelas”. Cela en bénéficiant du PageRank du site Agoravox.
Des publi-rédactionnels plus valorisés que les articles “naturels” sur Agoravox
Lorsque l’on approfondit l’analyse en termes techniques, on s’aperçoit également que les publi-rédactionnels présents sur le site Agoravox bénéficient d’une “performance” plus importante que tous les autres types d’articles publiés sur le site. En effet, les liens hypertextes externes intégrés dans les publi-rédactionnels sont en “follow” alors que tous les autres liens hypertextes externes du site internet, par conséquent les mentions des contributeurs qui étayent leurs propos grâce aux contenus d’autres sites internet sont en “no-follow”.
Les liens hypertextes “follow” permettent de transférer la popularité d’un site internet à un autre. Cela permet d’augmenter le PageRank du site internet qui reçoit le lien hypertexte et donc sa visibilité dans les moteurs de recherche. Concrètement, cela veut dire que les sites internet mentionnés dans les publi-rédactionnels bénéficient de la popularité du site internet Agoravox alors que les liens présents dans tous les autres articles n’en bénéficient pas. Les mentions publicitaires, donc artificielles sont donc valorisées techniquement au détriment des mentions naturelles des autres articles.
Que pensez-vous de cette pratique ?
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