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Le GEO ou Générative Engine Optimization est un terme qui a le vent en poupe, il serait la nouvelle tendance marketing au vu des “professionnels” de Linkedin. Pourtant, le GEO est un terme totalement dénué de sens et sans concept clair. Un terme permettant à des agences ou des freelance de créer une nouvelle offre pour vendre plus en réinventant la roue. Un terme pour complexifier la communication multimédia dont le concept est pourtant simple. Le GEO est donc une hérésie de marketeurs en mal de prospects, qui ne maîtrisent pas encore le concept du SEO et plus globalement de la communication multimédia. Focus sur le GEO, le nouveau dada des marketeurs amateurs.

GEO – Generative Experience Optimization
Définition du GEO
Définition du GEO : le GEO est l’acronyme de Generative Engine Optimization ou l’optimisation des outils d’intelligence artificielle. Il s’agit d’un “buzz word” – Un terme marketing galvaudé et d’un abus de langage marketing infondé qui reprend la logique du SEO et plus globalement de la communication multimédia.
Concept du GEO
Le GEO ou l’optimisation des outils d’intelligence artificielle est conceptuellement infondé.
Tout d’abord, il n’est pas possible d’agir sur les outils d’intelligence artificielle eux-mêmes. En effet, l’IA possède sa propre base de données d’informations qui n’est pas maîtrisable. Le SEO permettant d’influer originellement, pour sa part, sur la totalité des bases informatives des moteurs de recherche à savoir le contenu éditorial qui y est référencé.
Les outils d’intelligence artificielle sont des outils de recherche. Ils génèrent donc des réponses pour les utilisateurs qui les exploitent. Ces outils exploitent donc leur propre base de connaissances mais pas seulement. Ils vont également consulter les sources accessibles sur le web. Pour cela, les outils d’intelligence artificielle utilisent les moteurs de recherche comme Bing pour ChatGPT ou Google pour Gemini. Bref, il faut donc savoir se référencer sur les moteurs de recherche avant de vouloir se référencer sur les outils d’IA.
Pour se référencer sur les outils d’intelligence artificielle comme pour se référencer sur les moteurs de recherche, la logique reste la même.
Là où les moteurs de recherche standards classent des urls qui hébergent des contenus éditoriaux multimédias (Texte, photo, image, vidéo ou bande sonore), les outils d’intelligence artificielle valorisent des entités en exploitant des sources.
Il convient donc d’éditer du contenu éditorial de qualité qui informe les utilisateurs, optimiser les aspects techniques des supports de communication multimédia comme les sites internet ou les applications et développer l’e-réputation de l’entité de façon globale.
Nous parlons donc de SEO et de communication multimédia comme le faisons depuis le début des années 2000 donc inutile d’inventer un nouveau mythe marketing inexact avec le GEO.
Comprendre le concept de SEO et de la communication multimédia pour invalider le GEO
La réalité derrière le mot GEO, c’est avant tout une évolution du SEO qui signifie désormais Search Experience Optimization ou optimisation de l’expérience de recherche.
Le SEO représente un ensemble de pratiques visant à donner de la visibilité à une entité. Cela via des contenus éditoriaux hébergés sur des médias en exploitant les moteurs de recherche standards comme Google, Bing, Baidu, Yandex, Qwant, Safari ou Ecosia, les moteurs de recherche des réseaux sociaux (comme Youtube, Linkedin, TikTok ou Instagram) ou les moteurs des intelligences artificielles comme ChtaGPT ou son moteur de recherche Atlas, ou encore Gemini. L’expérience de recherche prend en compte également les outils d’IA générative comme ChatGPT, Claude, Mistral ou Perplexity susceptibles de promouvoir des entités. Enfin, le SEO peut aussi exploiter les moteurs de recherche des sites internet (LeBonCoin, Amazon…). On assiste aujourd’hui à une hybridation des moteurs de recherche et donc à une évolution du concept de SEO ou référencement. Le SEO fait la part belle au contenu organique, c’est-à-dire du contenu naturel non payant à l’image des publicités sponsorisées. On parle donc désormais de SEO pour les moteurs de réponses que sont les moteurs de recherche standards, les IA et les réseaux sociaux et autres sites web.
Au delà de l’aspect “référencement”, il faut aussi comprendre l’écosystème de la communication multimédia pour déconstruire la notion de GEO. En effet, être mentionné par les outils d’intelligence artificielle est le simple résultat de la visibilité organique obtenue grâce aux actions de SEO, de SEA, de mail marketing, de relations presse et média et d’e-réputation permettant de créer des leviers de visibilité. Se référencer sur les outils d’IA consiste simplement à faire de la communication multimédia de qualité.
Le GEO, le mot des mythos du SEO ?
Le GEO doit donc être envisagé non pas comme une nouvelle discipline, mais comme une évolution logique du référencement et de la communication multimédia vers un environnement où les moteurs de recherche et les intelligences artificielles se confondent de plus en plus. Les entreprises doivent comprendre que la visibilité sur les outils d’IA n’est pas le résultat d’une optimisation spécifique ou technique, mais celui d’une stratégie globale de communication numérique cohérente. Cela implique une production éditoriale rigoureuse, des contenus structurés, une autorité sémantique affirmée et une présence crédible sur l’ensemble des écosystèmes numériques : web, sites internet, réseaux sociaux, médias, plateformes professionnelles et sources reconnues.
Le véritable enjeu n’est donc pas d’inventer un nouveau sigle, mais d’intégrer les IA génératives dans une stratégie de visibilité à long terme. Être cité, résumé ou recommandé par une IA dépend avant tout de la qualité de l’information diffusée et de la confiance que l’écosystème numérique accorde à la marque. En ce sens, les fondamentaux du SEO, de l’e-réputation et du contenu éditorial expert et légitime restent les leviers essentiels. La clé réside dans la capacité à produire des contenus vérifiables, contextualisés et citables, car les IA privilégient les sources stables, cohérentes et perçues comme fiables.
Le discours autour du GEO peut donc servir à attirer l’attention sur cette mutation du référencement, mais il ne doit pas masquer la réalité : il n’existe pas d’optimisation spécifique des moteurs d’IA, seulement une extension du SEO vers les moteurs de réponses. L’objectif stratégique consiste à renforcer la visibilité organique à travers des signaux d’autorité et de fiabilité. C’est sur cette base que les professionnels du digital doivent concentrer leurs efforts, non sur un concept marketing sans fondement, mais sur la maîtrise complète des mécanismes de visibilité et de crédibilité dans un web désormais assisté par l’intelligence artificielle.
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